Publié le Laisser un commentaire

Histoire de l’écriture – 2eme Partie –

Lascaux, tracent des dessins sur les parois d’une grotte. Il y a plus de 150.000 ans de cela.

Mais il n’y a que 6000 ans que l’écriture est née.

La naissance de l’alphabet

Mille ans avant J.-C. une longue histoire commence avec la naissance de l’alphabet.

Le premier modèle d’alphabet est phénicien et ne comporte que des consonnes.

Revenons donc mille ans avant J.-C. Les phéniciens sont des marchands et des navigateurs de la Méditerranée orientale. Grâce aux échanges qu’ils pratiquent, l’alphabet va pouvoir se répandre.

Aux environs du VIIIème siècle avant J.-C on trouve dans le pays d’Aram, un alphabet araméen, proche de celui utilisé par les phéniciens.

Une partie de l’Ancien Testament est écrite en langue et écriture araméenne. Mais la plus grande partie de ce qui nous est parvenu est écrit en hébreu. Les traces écrites de cette langue remontent à 700 avant J.-C.

Il n’y a toujours pas de voyelles dans ces alphabets et la lecture se fait de droite à gauche. A côté des lettres majuscules, l’écriture hébraïque comporte des lettres cursives, utilisées au quotidien.

L’écriture arabe

L’écriture arabe est aussi issue de l’alphabet phénicien. Les nabatéens, peuplade du nord de l’Arabie, utilisent une écriture qui n’est plus phénicienne et pas encore arabe.

Les premières traces d’inscriptions arabes dateraient de 512-513 avant J.-C.

Le livre sacré des musulmans, le Coran, est transcrit en écriture arabe vers 650 après J.-C. L’écriture est donc antérieur à l’Islam. Mais avec la rapide extension de l’Islam à travers le monde, l’écriture arabe se répand en Afrique du nord, Asie Mineur, Inde et Chine orientale.

Le sens de lecture de l’écriture arabe est de droite à gauche. Il n’y a pas de voyelle et elle comporte 18 lettres. Lorsque ces lettres sont associées à des points, cela fait 29 lettres.
L’écriture arabe se prête à d’innombrables formes. C’est un bel élément décoratif essentiel dans les mosquées et autres monuments. Elle est la base de l’art des arabesques. Les styles sont variés. De nombreux types d’écritures se sont développés.

Malheureusement, la plupart ont disparu. Il reste l’écriture éthiopienne et celle des Touaregs, le tifinagh dont les caractères ont une forme très géométrique.

L’alphabet grec et les voyelles

Pour les langues sémitiques, un alphabet constitué uniquement de consonnes ne pose pas de problème. En revanche, la langue grecque ne se prête pas à une écriture sans voyelles.
Alors les grecs, afin de noter leurs voyelles, empruntent à l’alphabet araméen des signes qui sont des consonnes que la langue grecque ne possède pas.

Vers le Vème siècle avant J.-C, l’alphabet grec existe avec 24 signes dont 7 voyelles. Il s’écrit en lettres capitales principalement sur la pierre ou majuscules ou minuscules sur le papyrus et les tablettes. Ces tablettes inventées par les grecs sont recouvertes d’une couche de cire. Après avoir été tracée avec un stylet et afin de réutiliser la tablette, l’écriture peut y être effacée.

L’héritage grec

Les Ve et le IVe siècles avant J.-C ont vu naître une riche littérature grecque : poèmes, théâtres, histoire, philosophie.

L’écriture grecque a donné naissance à l’écriture copte, araméenne, géorgienne. Mais aussi au latin avec les étrusques qui vivaient dans l’ancienne Toscane.

La civilisation étrusque est l’une des plus riche de l’Antiquité.
Ils ont laissé des peintures, des sculptures d’une grande beauté. Ainsi que de nombreuses inscriptions écrites. Malheureusement, leur langue est encore difficile à déchiffrer. On parle à ce sujet de « mystère étrusque ».

Les rois étrusques règnent alors sur Rome jusqu’au IVe siècle avant J.-C, puis sont chassés par les latins. Il semble que les latins aient emprunté l’alphabet étrusque et l’aient adapté au latin.
D’autres hypothèses sont émises : l’alphabet latin serait directement issu du grec, sans être passé par l’étrusque.

L’alphabet latin est créé avec 19 lettres vers le IIIe siècle avant J.-C. Les lettres X et Y auraient été ajoutées vers le Ier siècle avant J.-C.

C’est au IIe et IIIe siècle après J.-C que l’écriture commune et l’onciale apparaissent. L’onciale ayant été créée à partir de la majuscule et de l’ancienne cursive romaine.

L’écriture indienne

Au IIIe siècle avant J.-C, il existe dans la péninsule indienne deux écritures principales : l’écriture kharosthi et l’écriture brahmi, variables en fonction des langues parlées.

Le brahmi est à l’origine de l’écriture devanagari. Le sanskrit et le hindi sont retranscrits avec l’écriture devanagari. Ces alphabets comportent aussi des voyelles et des consonnes. Y-a-t-il eu une influence de l’alphabet phénicien ?
Le commerce à l’époque pouvait faciliter les choses. Les échanges entre les peuples dans la vallée de l’Indus ou l’expédition d’Alexandre le Grand en 326 avant J.-C.
D’ailleurs les langues de l’Inde appartiennent à la famille des langues indo-européennes.

Le sens de lecture est de droite à gauche. La plupart des écrits ont pour base une barre horizontale (« potence ») reliant les lettres entre elles.

Les écritures du sud est asiatique et du Tibet ont pour base l’écriture de l’Inde. Il y a une exception, datant des XVIIe et XVIIIe siècles, les jésuites portugais ont introduit des caractères latins dans l’écriture du Viêt-Nam.

L’écriture Maya

L’écriture des mayas apparaît environ 300 ans av.J.-C.

Les Mayas considèrent l’écriture comme un don des dieux. Tous ne peuvent écrire et ceux qui savent écrire considèrent qu’ils servent d’intermédiaire entre les dieux et le peuple. Ils utilisent 800 signes ou glyphes. Ces signes sont disposés deux par deux, en colonne et se lisent de gauche à droite et de haut en bas. Ils représentent des mots ou des syllabes qui se combinent.

Les inscriptions sont gravées sur la pierre ou le bois des monuments. Elles sont aussi peintes sur du papier, des murs de plâtre ou des objets en céramique.
Mais nous retrouvons des inscriptions peintes sur des codex, dont la plupart ont été incendiés au cours du XVIe siècle par les envahisseurs espagnols. Heureusement, les codex qui restent renseignent sur les croyances religieuses.

Il est difficile de déchiffrer les hiéroglyphes mayas. Actuellement 85 hiéroglyphes sur 100 ont été décryptés.

Les quatre codex que nous connaissons aujourd’hui sont le codex de Dresde, le codex de Madrid, le codex de Paris et le codex Grolier. Il existe aussi 93 documents, dans lesquels, les thèmes abordés sont la flore, la faune, la population, les coutumes, événements historiques, la géographie.

L’écriture Aztèque

L’écriture nahuatl, utilisée par les aztèques apparaît au XIIe siècle. Elle comporte des glyphes et des idéogrammes. Malheureusement, elle n’a pas été utilisée très longtemps.

En effet, les codex qui se trouvent dans les temples sont détruits avec la conquête espagnole et par les missionnaires. Puis par les indiens eux-mêmes, par peur des représailles au cas où l’on trouverait une trace de ces codex.

De nos jours, parmi le faible nombre de documents restants, il y a le codex Xolotl. Nous trouvons des registres d’impôts, de politique, d’histoire, de religion.

Mais l’écriture n’est pas partagée par toutes les langues de la terre.  Il existe environ 3000 langues sur terre et à peine plus de 100 s’écrivent.

Et que se passe-t-il en Europe ? Nous verrons cela dans la troisième partie de notre grande aventure !

 

Sources : L’écriture mémoire des hommes de Georges Jean. Livre que vous pouvez trouver sur le site www.recyclivre.com.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *