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George Sand

Née le 1er juillet 1804, de Victoire Delaborde, qui vient d’un milieu populaire, et de Maurice Dupin de Francueil, membre d’une illustre famille de Saxe. George Sand écrit dans l’Histoire de ma vie : « Donc, le sang des rois se trouva mêlé dans mes veines au sang des pauvres et des petits ».

George Sand est le pseudonyme d’Amantine, Aurore, Lucile Dupin de Francueil. Elle devient, par son mariage en 1822, avec Casimir Dudevant, baronne Dudevant. Et c’est avec ce pseudonyme, George Sand (Georges avec un « s », d’abord), qu’elle signera la plus grande partie de son œuvre. Elle est appelée plus tard : « La bonne dame de Nohant ».

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Elle naît aux premiers temps de l’époque napoléonienne, à Paris où elle reviendra très régulièrement durant sa vie.

Son père meurt alors qu’elle a quatre ans. Elle est séparée très tôt de sa mère. Elle se trouve principalement sous la tutelle de sa grand-mère paternelle à Nohant, son point d’ancrage. George Sand étudie à Paris au couvent des Dames augustines anglaises de 1818 à 1820.

Sa grand-mère paternelle meurt en 1821, George Sand retourne vivre à Paris avec sa mère jusqu’en 1822, année de son mariage avec le baron Casimir Dudevant. Georges Sand et son époux partent vivre à Nohant, ils ont deux enfants.

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Amitiés & Amours

George Sand

Les amitiés ont une grande importance dans la vie de George Sand, qu’elles soient du Berry ou de Paris. Elle a aussi à ses côtés ses enfants et petits enfants.

Le lieu de ralliement de sa famille et de ses amis est Nohant. Y passent ou y résident Litz, Balzac, Chopin, Delacroix, Flaubert, Marie d’Argoult (qui écrit sous le pseudonyme de Daniel Stern) et bien d’autres.

La maison de Nohant est le lieu où l’on peint, fait de la musique. Où l’on parle politique et littérature. On y mène une vie bourgeoise derrière laquelle se dissimule mal une vie de bohème.

George Sand n’hésite pas à partir sur les routes : l’Auvergne, les Pyrénées, Venise, Majorque où elle s’évade avec un amant. En Suisse, où elle rejoint des amis. Dans le midi de la France, en convalescence. En Italie, pour se consoler de la perte de sa petite fille Jeanne Clésinger en 1855. La petite Jeanne n’a que 6 ans quand elle disparaît.

Pour Georges Sand, il n’existe pas vraiment de frontière entre l’amour et l’amitié.

Son premier amant est Ajasson de Grandsagne en 1827.

En 1830, c’est la révolution de Juillet. Mais pour George Sand cette année marque sa liaison avec Jules Sandeau. Elle décide de venir vivre à Paris la moitié de l’année, après une dispute avec son époux. Jules Sandeau et elle écrivent le roman : Rose et Blanche, ou la Comédienne et la religieuse, qui paraît en 1831 sous le pseudonyme de Jules Sand. Aurore Dupin décide de garder le pseudonyme Sand et remplace Jules par George.

Ses amants sont aussi Aurélien de Sèze, Alfred de Musset, Frédéric Chopin, Pietro Pagello et d’autres comme le graveur Alexandre Manceau, qui devient son secrétaire intime.

La politique

Dans sa jeunesse George Sand s’adonne, comme toutes les femmes de son milieu et de son époque, aux Arts : musique, dessin. Arts qui lui permettent de nouer des liens avec de nombreux artistes comme nous l’avons vu dans le chapitre de ses amitiés et amours.

A la séparation d’avec son mari, alors qu’elle vient vivre à Paris, elle commence à écrire des articles politiques au Figaro . Nous sommes en 1831, c’est encore l’effervescence après la révolution de Juillet 1830. Elle revêt alors des tenues masculines. Elle rencontre des acteurs majeurs de la vie politique, du journalisme, comme Louis Blanc, Alexandre Ledru-Rollin. De plus, les événements comme le massacre de la rue Transnonain en avril 1834 ou le procès des insurgés impliqués dans la révolte des tisseurs lyonnais, nommés Canuts, viennent confirmer ses convictions socialistes. Elle s’est toujours intéressée à l’école des théoriciens comme Michel de Bourges, Pierre Lerroux.

George Sand agit dans l’ombre de la IIième République. En inspirant Ledru-Rollin et en participant à la rédaction ou au lancement de trois journaux :
– Bulletin de la République,
– La Cause du Peuple,
– L’Eclaireur.

A cette époque, les femmes n’ont aucun droit en politique. Ses agissements lui vaudront de nombreuses caricatures misogynes et anti-socialistes.

Puis George Sand se retire de la politique active. En effet, après avoir pris position en faveur des plus progressistes, elle condamne les répressions et le tournant conservateur que prend le régime. Mais elle n’oublie pas ses amis ouvriers et artisans. Elle intervient auprès de Napoléon III, afin que certains condamnés soient graciés. Elle est d’ailleurs très critique à l’égard Napoléon III et de son régime autoritaire. Régime qui la prive de ses libertés. Cependant, elle aborde dans ses romans des thèmes sociaux en défendant les ouvriers, les paysans et y bouscule les conventions sociales.

Les reproches

On l’accuse d’être une femme à la vie dissolue. On lui reproche ses tenues vestimentaires fantaisistes, sans parler de ses théories sur l’amour. Ses détracteurs sont nombreux. Parmi eux, nous retrouvons Emile Zola, Barbey d’Aurevilly, Nietzsche, Baudelaire qui écrit : « La femme Sand est le Prudhomme de l’immoralité. Elle a toujours été moraliste. Seulement elle faisait autrefois de la contre-morale. Aussi elle n’a jamais été artiste. Elle a le fameux style coulant cher aux bourgeois (…) Elle a dans les idées morales la même profondeur de jugement et la même délicatesse de sentiment que les concierges et les filles entretenues.».

Les héroïnes de George Sand sont souvent supérieures à ses héros. Elle veut que le peuple puisse lire ses œuvres, qui paraissent alors dans une édition illustrée Hetzel.

Bien sûr, on lui reproche son socialisme. George Sand écrit en mai 1848 : « Je ne crois plus à l’existence d’une république qui commence par tuer ses prolétaires ».

Enfin, elle écrit beaucoup trop ! Nietzsche la considère comme « une vache à écrire ». Barbey d’Aurevilly pense qu’elle écrit trop, « comme le pêcher donne des pêches ». Et bien sûr, comme nous l’avons vu plus haut, son « style coulant » empreint d’un idéalisme moralisant.

Heureusement, G.Flaubert l’admire sincèrement. Mais le succès lui nuit de son vivant. On la jalouse. Son œuvre est effectivement très variée. Entre romans champêtres (Les Maîtres Sonneurs), nouvelles (Metella, la Marquise), théâtres (Mauprat), romans exotiques (Indiana), contes (Laura ou le rêve de cristal, Ce que disent les fleurs).

Conclusion

Écrivaine au pseudonyme masculin, George Sand vit en femme indépendante, libre et dénonce dans ses romans la condition de la femme de son époque; Ses amants, ses tenues vestimentaires masculines, une vie de bohème font scandale et elle est critiquée, car considérée comme un auteur trop prolifique.

George Sand a laissé des nouvelles, des contes, des romans, des autobiographies, des pièces de théâtre et des correspondances.

Elle meurt à Nohant le 8 juin 1876.

Victor Hugo, en apprenant la mort de George Sand, dit : «  Je pleure une morte, je salue une immortelle !».

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